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Mon Mattelowrose
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Mon Mattelowrose
31 août 2008

Polémique à la maison, autour du livre « L’oiseau de Mona »...

Aujourd’hui mon homme a raconté l’histoire du soir.

Hier, j’avais justement ramené quelques nouveaux bouquins de la Parenthèse (Paradis des enfants de tout âge)…

L’un d’eux m’a interpellée pour son titre, «  L’oiseau de Mona », pour l’illustration en couverture et pour cette petite notice  qui signalait qu’en achetant ce livre, on soutenait l’action du Réseau Éducation Sans Frontières…

J’avoue ne pas avoir lu le préambule ni même la quatrième de page.

En descendant au salon, mon homme m’a demandé, l’air fort décapité, pourquoi je lui avais acheté ce livre-là…

L’air pantois, je lui demande pourquoi…

Il m’explique alors la raison de son désappointement ; « Matteo est trop petit pour connaître et comprendre la politique répressive de nos pays occidentaux concernant le sujet fort épineux des sans papiers », à cela d’ajouter son inquiétude sur le côté effrayant de cette représentation de l’oiseau noir, animal de mauvaise augure…

Attisée par la curiosité, je m’empresse de lire le bouquin…

Mona a huit ans, elle aime la danse et la dictée sauf les maths.

Mais Mona, qui vit en apparence, comme toutes les jeunes filles de son âge, a un oiseau noir qui la suit partout, jour et nuit.

Cet oiseau est là pour lui rappeler qu’elle n’a pas le droit d’être dans ce pays, la France, où elle vit depuis l’âge de 3 ans avec ses parents qui avaient décidé de fuir la guerre qui dévastait leur pays d’origine.

Mona vit avec cet oiseau depuis des années mais elle espère un jour qu’il s’envolera à tout jamais…

Effectivement, c’est un sujet relativement épineux…effectivement cela illustre bien une des dérives de notre société…et effectivement, cette vision de l’oiseau noir qui suit la petite fille partout est effroyable…mais comment faire abstraction d’une telle réalité, le plus triste là-dedans, c’est qu’effectivement, ce type d’histoire ne devrait pas être contée, car comment expliquer à un petit bonhomme à qui on veut inculquer des valeurs d’ouverture d’esprit, de respect, etc., qu’une partie d’hommes puissants ont décidé de cloisonner tous les continents…comment expliquer qu’il existe des frontières insidieuses, celles qui nous empêchent de vivre tous en harmonie sur cette terre, celles qui illustrent le sédentarisme humain et polluant…

Pourtant, il me semble nécessaire d’informer « mieux » nos enfants, uniques représentants d’un futur meilleur… je suis optimiste, j’ai foi en la jeunesse, pourtant suis pas vieille non plus… ;0)

Lorsque j’ai découvert l’existence des centres fermés, j’étais une jeune adolescente… cela m’avait complètement bouleversée…

Pour en revenir à l’album, l’auteure a usé de la sensibilité et du non-parti-prisnon-parti-pris pour illustrer l’inacceptable. Les illustrations sont douces, tantôt colorées, tantôt faites par des découpages, le texte est juste… la fin allusive, nous laisse imaginer un dénouement heureux…

Pour l’heure, Matteo n’a pas saisi la métaphore de cette histoire…peut-être nous posera-t-il des questions plus tard ?

blog_l_oiseau_de_mona

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